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 RP AVEC ELI DU SWAG

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Bigadin

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MessageSujet: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyDim 1 Juil - 15:10

« Vouuuus ne passereeeez paaas ! »

[size=24][size=24]Le vieil homme qui se tenait devant moi arborait une longue barbe blanche. Il agitait les mains en l'air de façon hystérique et plutôt étrange. Il avait l'air ultra con. Alors que je cherchais à prendre un bateau pour le continent des glaces, il s'était interposé, sur le port de Sceptelinöst. [/size][/size]

« Le continent des glaces est un lieu extrêmement dangereux. Vous n'en ressortirez pas vivant, je vous l'annonce. Fuyez, pauvre fou ! »

« Euh, est-ce que tu pourrais genre... la fermer et me laisser passer, s'il te plait ? J'ai pas que ça à foutre. »

Effectivement, je n'avais pas que ça à foutre. Elisha était reclue sur le continent des glaces depuis plusieurs mois maintenant, et j'avais besoin de son aide. Je voulais lui poser des questions quant à mes enfants. Depuis que j'ai recroisé Ramon, j'ai eu une sorte d'envie extrêmement intense de retrouver tous mes enfants pour m'excuser auprès d'eux. Un peu comme une envie de pisser, sauf que je me retiens de pisser depuis 500 ans – sacrée vessie, je sais. J'ai été un gros connard, il faut bien l'avouer. Peut-être la magicienne serait-elle en mesure de m'aider, puisqu'elle a fait partie des Protecteurs du Bonheur pendant un certain temps. Elle a peut-être croisé mes enfants, voire mes petits enfants entre temps. Et puis... je me disais naïvement que ses pouvoirs pourraient m'être utiles, nos champs de compétences en matière de magie ne se recoupaient pas – heureusement d'ailleurs, parce que ça fait déjà super mal de se couper.
Donc, le vioc' devant moi commençait à me les briser sévère, parce que ben, j'avais pas le temps pour ces conneries.

« Comment osez-vous vous adresser à un magicien aussi vieux et puissant que moi ? Si vous continuez à m'insulter de la sorte, je vais être obligé d'utiliser la manière forte. Même si vous êtes roux, vous ne me faites pas peur, démon ! »

La dernière phrase fut la goutte d'eau qui mit le feu aux poudres. A ce moment précis, j'ai claqué des doigts, utilisant ma magie de lumière pour nous rendre invisibles aux yeux des autres, et utilisé mon contrôle du son pour étouffer nos voix. Quelques secondes plus tard, ma dague incrustée d'émeraude se retrouvait malencontreusement à quelques centimètres de sa gorge. L'homme suait à grosse gouttes. Son visage pâlit soudainement. Il avait vraisemblablement l'air complètement fou.

« Ecoute, puisque je sais pas comment tu t'appelles, je vais t'appeler "connard". Tu me casses profondément les couilles avec tes conneries. J'dois prendre ce bateau, et il part dans pas longtemps. Donc, soit tu arrête de me les briser, soit je te tranche la gorge. Est-ce que je me suis bien fait comprendre, connard ? »

Je lui ai lâché le col de sa robe, et nous sommes tous les deux sortis de ma bulle d'invisibilité. Le port, en ce matin d'été, était plutôt calme. Aussi, nous n'avions pas eu beaucoup de mal à rester discrets. Après ce petit... interlude, je me suis dirigé vers le bateau qui devait m'emmener sur le continent des glaces. En arrivant, j'avais pris soin de laisser Couscous – mon fidèle dragon de terre – dans mon amulette. Ce n'était encore qu'un bébé dragon, mais je n'aurai décemment pas pu le garer dehors. Je ne sais même plus qui m'a offert son oeuf, en vérité, et je ne sais même pas comment il fonctionne – il mange des cailloux, c'est tout ce que je sais. En tout cas, je pense qu'un gros bébé dragon d'un mètre cinquante de hauteur pour deux tonnes aurait un poil fait peur aux habitants de Sceptelinöst et aux passagers du bateau.
Il ne me manquait plus qu'une personne à mes côtés pour ce voyage : Jasm- HAHA non je déconne elle m'a quitté mais je m'en bats un peu les couilles, ça fait longtemps maintenant. Des fois, j'y repense amèrement en me demandant comment j'ai pu être un connard à ce point, jusqu'à ce que je me rappelle que j'ai fait ça avec des centaines d'autres femmes, bien que j'ai côtoyé Jasmine pendant des siècles. Donc, on va dire que je m'en contrefous. Ou du moins, c'est ce que je préfère dire pour ne pas avoir à consacrer trop de temps à tout ça.
Vous savez, il y a apparemment une règle commune dans le langage maritime, selon laquelle les bateaux porteraient le nom de l'effigie qui leur sert de proue. Le bateau qui se tenait devant moi arborait une magnifique sirène aux cheveux longs et à la poitrine opulente, donc La Sirène semblait être un choix de nom tout à fait logique. Par contre, Le Gnou était un nom tout à fait hors propos. Et je vous épargne tout effet d'attente : ce putain de bateau s'appelait Le Gnou. Celui qui avait donné ce nom à ce bateau avait donc impunément niqué toutes les probabilités.
Donc, le Gnou était un bateau de voyage somme toute assez imposant. Lorsque j'avais mes anciens pouvoirs, je préférais voler plutôt que de me déplacer en bateau. Mais là, je dois bien vous avouer que je me sens un peu nul. J'avais cette impression depuis quelques jours, chose qui ne m'était pas arrivée depuis fort longtemps. C'est pour cette raison que je veux retrouver tous mes enfants. Peut-être pas pour leur dire à quel point je les aime – eux-mêmes arriveraient sans trop se forcer à deviner que je mens –, mais juste... Pour me rassurer, pour me dire qu'ils ont pas tous mal fini. Avant de disparaître, je voudrais me dire que, sans moi, ils ont pu se débrouiller seuls, et par conséquent me dire qu'ils ont pris ça de moi, et que, de plus, avec mes conneries de niquer à droite à gauche et avoir des enfants, je ne leur ai pas infligé leur existence et, dans une moindre mesure, la mienne à celle de leurs mères.  

Bref, toujours est-il que j'ai ensuite pris le bateau pour le continent des glaces. Je vous épargne les détails du voyage, parce que ben concrètement il s'est rien passé de bien intéressant. Ces quelques jours du trajet m'ont surtout permis de préparer un sort de localisation d'Elisha à l'aide d'une de ses mèches de cheveux. J'avais enchanté mon amulette de sorte qu'elle m'indique le chemin, en s'agitant vers la bonne direction. Je m'étais donc retrouvé dans une forêt, devant une petite cabane en bois.

« EST-CE QUE T'ES LA, ELI ? » dis-je en toquant à la porte.
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Eli' du swag
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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyDim 1 Juil - 21:00

- Putain, il fait trop chaud.

Je trempe un doigt dans mon verre de bière afin de lui envoyer un petit coup de pouvoir réfrigérant – ça a sans doute un nom beaucoup plus classe en vrai, mais le fait est que ça réfrigère. Peut-être que c'est la bière qui me donne aussi chaud, à bien y réfléchir. Un peu contre-productif, du coup, vu qu'à la base je buvais pour me rafraîchir. Enfin remarquez, c'est pas non plus comme si j'avais besoin d'une raison pour me cuiter la gueule. L'exception, maintenant, c'est quand je suis encore sobre avant midi. Mais pas la peine de sortir les mouchoirs hein, c'est la vie que j'ai décidé de mener. Vous sentez pas tristes pour moi, je m'amuse bien.

- C'est marrant quand on y pense non Charlie ? Le truc s'appelle encore le continent des glaces alors qu'il y a plus du tout de glace...

Charlie n'a pas l'air de trouver ça très marrant. Somnolant dans un coin de la pièce, il pense probablement aux aventures formidables qu’il aurait pu vivre si sa maîtresse n’avait pas décidé de s’exiler dans une petite maison au milieu de la forêt. Après, je l’ai pas forcé ; mais j’imagine que, d’une façon ou d’une autre, il a du se sentir un peu obligé. Ça faisait un moment qu’on traînait ensemble, sans doute qu’il ne se voyait pas me laisser seule à boire des shots dans ma cabane miteuse. Il a un bon fond, l’animal.

- Genre c’est le continent des glaces et… Il fait chaud, quoi. Alors que la glace normalement c’est… froid. Hinhinhin

Charlie relève légèrement la tête, l’air infiniment dépité – enfin encore une fois c’est genre un cheval, ses expressions sont assez difficiles à déchiffrer en fait. Je crois qu’à ce stade, mes élucubrations de meuf bourrée ne l’amusent plus du tout. Quoique, je ne suis pas sûre qu’elles l’aient jamais amusé.

*Je pense que tu devrais boire un verre d’eau, Elisha. Et fermer un peu ta gueule, accessoirement. *

Wow. Il devient de plus en plus vulgaire, ce bestiau. Je vous jure, même moi ça me choque. Je crois que vivre reclus, loin de la haute société et des soirées mondaines qu’il affectionnait tant, ça a eu un effet plutôt négatif sur sa façon de s’exprimer. Pas que ça me dérange, mais bon : ça surprend, quoi. C’est probablement le moment de lui envoyer de ces petites piques bien senties dont j’ai le secret, histoire de le remettre à sa place.

- Eh, dis donc, je marmonne. C’est… pas très sympa.

Il a raison, je devrais sans doute boire un peu d’eau. Je me bourre la gueule à petite doses, habituellement, de façon a être ivre continuellement mais jamais trop. Mais c’est le premier jour où il fait vraiment chaud depuis un moment et je n’y suis pas allée avec le dos de la main morte sur la bibine. Je vais pas vous mentir, je commence à voir un peu flou – au sens littéral du terme.

Je finis ma bière d’une traite, parce que ce serait tout de même con de gaspiller, et je remplis d’eau mon verre à présent vide. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai pas bu d’eau. Sans doute parce que c’est un automatisme, un truc qu’on fait sans y penser. J’espère, en tout cas, parce que sinon ça aurait quelque chose d’inquiétant. Ce serait tout de même con que je meure de déshydratation recroquevillée sur mon canapé miteux alors que j’ai survécu à deux putain d’apocalypses.

Alors que je trempe mes lèvres dans le verre, on toque à la porte. Il semble que c’est pas encore aujourd’hui que je vais m’hydrater, en fin de compte. C’est dans doute la vieille Francine qui vient pour ses ongles incarnés, je lui avais dit de passer en milieu d’après-midi. J’espère que cette fois, elle aura pensé à laver ses pieds avant : l’odeur a mis plusieurs heures à s’évaporer la dernière fois.

- EST-CE QUE T'ES LA, ELI ?


Ah, non. Ça, c’est pas la vieille Francine – elle a une voix vachement plus chevrotante. C’est une voix masculine qui vient de retentir, de toute façon, quoique légèrement nasillarde. Il me semble savoir à qui elle appartient, et ça me donne plus envie de faire la morte que de me précipiter pour ouvrir la porte. Je lance un regard à Charlie, qui me fixe d’un air réprobateur.

* Va ouvrir.*

Je lève les yeux au ciel et m’apprête à rétorquer mentalement, mais il ne m’en laisse pas le temps.

* T’as besoin de compagnie – de compagnie humaine. Tu pars en vrille, Eliduswag. * (c’est ainsi que Charlie m’appelle dans les moments graves).

Je laisse échapper un soupir sonore, m’extirpant néanmoins du canapé. Il n’a pas entièrement tort, je le sais. Charlie a rarement tort, à vrai dire ; mais il prodigue ses conseils d’une façon si exaspérante qu’on n’a jamais trop envie de l’écouter.

- C’est bon, j’arrive, je grogne à l’intention du visiteur.

Je me traîne jusqu’à la porte et l’ouvre pour découvrir très exactement ce à quoi je m’attendais : Ibtissem. Incroyable. Où que j’aille, ce foutu génie me retrouvera toujours. Je vais finir par penser qu’il essaie de me pécho, en fait. Quoique si je reste rationnelle, il est plus probable qu’il aie simplement besoin d’un service. N’empêche qu’où que j’aille, je suis suivie par les abrutis opportunistes. Merde, hein.

- Wah, Ibtissem, ça alors. Quelle bonne surprise. Entre donc.


Je tourne les talons et retourne m’affaler sur le canapé, invitant le rouquin à me suivre. Pendant qu’il s’assoit à son tour, j’attrape un autre verre et le remplis de bière, avant de lui tendre mon verre d’eau.

- Tiens, hydrate-toi donc. J’imagine que tu viens de loin. Je te propose pas de bière, t’en sentirais pas l’effet… hehehe.

Je prends une gorgée de bière. C’est pas aujourd’hui que je boirais autre chose, je crois : Ibtissem qui déboule sans prévenir en mode fantôme des noëls passés, ça m’a fait dessaouler direct. Du coup, il faut que je reboive.

- On va pas tourner autour du pot, laché-je. Qu’est-ce qui t’amène ?
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Bigadin

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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyJeu 5 Juil - 22:29

Son haleine m'interpella : Eli avait l'air d'avoir sacrément forcé sur la bibine dernièrement. Décidément, l'exil ne réussissait pas à EliDuSwag. Elle m'avait semblée extrêmement fatiguée, ses cernes étaient beaucoup plus grands que d'habitude. Elle m'ouvrit la porte, elle portait juste une culotte et un chandail.

« Tu vas rire mais... je cherche mes enfants. Et si Jasmine se trouve sur le chemin, elle pourra revenir avec nous si elle en a envie, pourquoi pas. »

Je la regardais, marquant une pause.

« ... Ok tu veux peut-être que je développe. C'est juste qu'après 700 ans, je me dis que j'ai un peu été un connard dans mes relations. Avec tous les gens que j'ai baisé, je veux dire. Après, mes relations diplomatiques ont été chaotiques aussi, j'étais plutôt du genre à dire "Euh nique ta mère" dès qu'on était pas d'accord avec moi... Bon bah du coup aujourd'hui je suis plus du genre à les enculer, mais ça c'est encore une autre histoire. »

Je marquais encore une pause, attendant une réaction.

*Stop.*

« Ahem pardon, Charlie ne cautionne pas cette blague. Bref, j'ai été un connard et je veux voir si tous mes enfants vont bien, me dire qu'ils ont pas mal tourné, et répondre à leurs questions s'ils en ont. J'sais pas si je vais arriver à tous et toutes les trouver, mais bon. Par contre, je pense qu'on récupérera que mes enfants beaux, les moches on les laissera tranquilles. J'ai niqué de sacrées mochetés donc j'ai peur du résultat, même si ma beauté rattrappe généralement le coup. »
Je marquai une dernière pause, lui laissant le temps d'assimiler ce que je venais de dire – elle avait l'air pompette, voire carrément bourrée.



« Bref, du coup, est-ce que t'es chaude pour partir à l'aventure, Eli du Swag? »
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Eli' du swag
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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyVen 6 Juil - 2:14

Je déteste les gens qui commencent leur phrase par « tu vas rire », surtout s’ils la poursuivent avec quelque chose de pas drôle du tout. À quel moment je suis censée me marrer, là, Ibtissem ? Qu’est-ce qui est supposé me faire rire d’une manière ou d’une autre ? Est-ce que c’est la fameuse blague « je cherche mes enfants » qui doit provoquer chez moi l’hilarité ? Est-ce qu’en restant trop longtemps loin des humains, j’ai oublié ce qu’était l’humour ?

En tout cas, je ne ris pas du tout. D’autant que bon, puisqu’on parle d’enfants, il s’avère que j’ai moi-même abandonné le mien juste après sa naissance ; c’est pas le sujet le plus réjouissant du monde en ce qui me concerne, quoi. Je le fixe sans rien dire, cherchant une façon concise de lui dire d’aller se faire foutre. Outre le fait que son histoire remue des souvenirs vaguement douloureux, il faut également prendre en compte le fait que je n’en ai pas grand-chose à foutre de ses problèmes, en fait. Pourquoi est-ce que j’aurais la moindre envie de l’aider ? Il m’a toujours plus ou moins envoyée me faire foutre quand j’avais besoin de lui – en revanche quand j’avais pas besoin de lui, il a toujours été là pour me casser les burnes.

Visiblement pas très doué pour déchiffrer les expressions faciales, le génie prend mon silence blasé pour une invitation à poursuivre. Ni une ni deux, il me déballe toute sa vie à grand renforts de regrets et de blagues vaseuses qui ne manquent pas de susciter l’indignation de Charlie. Ibtissem égal à lui-même, quoi. L’art de constater qu’on se comporte comme une merde, tout en y changeant absolument rien. Cela dit je la ramène, mais c’est un art que je pratique pas mal moi-même, quand on y réfléchit.

J’attends qu’il finisse de déblatérer, buvant ma bière par petites lampées. Je n’écoute qu’à moitié ce qu’il dit, parce que ça ne m’intéresse toujours pas des masses et que de toute façon, il ne m’apprend rien de bien nouveau. Il finit par en venir au fait : il veut que je vienne avec lui. Voilà autre chose, tiens. Je m’attendais à ce qu’il me demande de lui faire un sort de localisation pour ses chiards, quelques chose du genre – d’ailleurs il aurait été bien emmerdé, parce que je ne sais pas du tout comment on fait ça. Cela dit, je pense que dans les faits il serait aussi plutôt emmerdé de m’avoir comme compagne d’aventure. Je suis pas très fun, on va pas se mentir : les boutades, la franche camaraderie et les veillées autour d’un feu de camp, c’est pas vraiment ma spécialité. Je sais pas trop si on peut vraiment dire que j’ai une spécialité, remarquez, à part la dépression et crier très fort sur les gens jusqu’à ce qu’ils chialent leurs grands morts.

Enfin, bref. Je pense que vous aurez deviné, mais je suis pas ultra chaude pour partir à l’aventure. Ibtissem, par contre, n’a vraisemblablement pas du tout deviné et me fixe toujours avec l’air d’attendre que je lui saute au cou en le remerciant pour sa proposition. Je m’apprête à lui dire qu’il se fourre le doigt dans l’argent du beurre par les fenêtres s’il pense que je vais l’accompagner dans sa quête, mais Charlie me devance une nouvelle fois.

* Tu vas me faire croire que ça te manque pas du tout, de partir à l’aventure et tout le toutim ? *

Mis de côté le fait que Charlie est sans doute la dernière personne au monde à utiliser l’expression « tout le toutim », il n’a pas entièrement tort. Je ne sais pas si le fait de « partir à l’aventure » en lui-même me manque, mais je ne peux pas nier le fait que je me fais profondément chier, ici. C’est toujours la même chose, toujours les mêmes gens, toujours les mêmes jours qui défilent toujours de la même manière.

* On s’emmerde, ouais. Et puis, tu vas pas rester prostrée ici toute ta vie, si ? Ça va bien deux minutes, quoi. *

Il commence à bien me gonfler, celui-là aussi. Déjà que le fait qu’il puisse lire dans les pensées est ultra chiant, si en plus il se met à me faire la morale je ne réponds plus de rien. Si j’ai envie de passer l’intégralité de ma vie à ronger mes ongles de pieds dans une cabane miteuse, qu’est-ce qui m’en empêche, au juste ? Je fais ce que je veux, c’est pas un gros poney et un bolosse aux cheveux roux qui vont me convaincre du contraire.

Après peut-être que d’un point de vue psychologique, vouloir à tout prix rester en position foetale ici afin de me lamenter sur mon triste sort n’est pas vraiment la meilleure façon d’aller mieux. Mais peut-être que c’est ça mon problème, dans le fond : je ne veux pas trop aller mieux. Cette retraite anticipée, c’est une sorte de punition, finalement, quelque chose comme ça. Je me coupe pas du monde, je coupe le monde de moi. Histoire de limiter les dégâts, sur lui comme sur moi. J’en ai eu marre, au bout d’un moment, de toujours tout foutre en l’air. Je suis pas douée pour aider les autres, et je me vois pas faire autre chose ; alors, je fais rien. C’est pas une bonne solution, juste celle qui me rend la moins malheureuse. Et si je sors de cette semi-léthargie dans laquelle je me suis moi-même plongée, je suis pas sûre de tenir le choc face aux choses de la vie et tout le bordel. Enfin, je sais pas si vous voyez ce que je veux dire – même pour moi, j’avoue que c’est pas hyper clair.

* Merde, Eli, ça te coûte quoi ? C’est pas comme si c’était un engagement définitif. Dès que ça te soule, tu peux te téléporter pour rentrer. *

Là, il marque un point. C’est pas obligé d’être une « aventure » avec tout l’officialité et la prestance qui vont avec la chose. Ça peut juste être, genre, une ballade. Un truc que je peux laisser tomber quand je veux. C’est moi qui choisis l’implication émotionnelle que je mets dans ce truc, je suis pas obligée de m’y consacrer jusqu’à ce que ça me bouffe de l’intérieur.

Je me tourne vers le génie, qui doit se poser de sérieuses questions quant à ma santé mentale dans la mesure où ça fait plusieurs minutes que je fixe ma licorne sans décrocher un mot. Peut-être bien que je vais accepter sa proposition. Pas si facilement, bien sûr, parce que je vais tout de même pas rendre un service à Ibtissem sans lui avoir préalablement bien cassé les couilles. Mais tout de même.

- Pfff… Tu me donnes quoi en échange ?
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Bigadin

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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyDim 30 Sep - 0:29

Je les revois encore se disputer mentalement. Eli affiche une espèce de moue énervée, ses lèvres se plissent, ses sourcils se froncent légèrement. Moi, je me tiens droit, les bras croisés, attendant qu'ils finissent de parler. 
Je me disais que c'était quand même turbo chiant, leurs conneries de télépathie à la con. Moi aussi j'ai été télépathe, avant de perdre tous mes pouvoirs, hein. Et pourtant, j'fais pas le malin. J'voudrais bien vous y voir, vous, à avoir des conversations avec plusieurs personnes à la fois en télépathie, quand plus personne s'entend parler et qu'on finit avec un mal de crâne pendant 3 jours. Et puis, pour peu qu'il y en ait un ou plusieurs qui oublient de couper la connexion, on se retrouvait dans des situations très étranges. Par exemple, ça m'est arrivé de me retrouver à marcher seul dans la rue, et d'entendre « Alors comme ça on se tripote le kiki ? ».

Ça avait duré au moins cinq minutes, donc c'était plutôt long. Ceci dit, j'étais habitué à me faire chier. Je restais les bras croisés, mon regard était vide et posé sur le mur d'en face. 
Eli m'extirpa de mon ennui profond. Elle m'asséna un "Tu me donnes quoi en échange ?". Non mais, sérieux, comme si j'avais que ça à foutre de lui trouver une babiole magique pour m'assurer qu'elle ne prenne pas la poudre d'escampette avec l'eau du bain.
J'ai alors pesé le pour et le contre, me demandant si c'était vraiment nécessaire de l'amener. Je me posais pas cette question pour moi, je veux dire, mais pour elle. Elle m'avait toujours semblé très solitaire et casanière, peut-être que l'idée de rester avec plus de deux personnes l'effrayait. Peut-être qu'elle aurait voulu que je ne toque pas à sa porte, peut-être qu'elle aurait largement préféré rester ici à se morfondre avec Charlie sans que personne vienne les déranger. Je l'imaginais, en venant jusqu'ici, en train de se faire des amis sur la route, peut-être même se lier d'amitié avec certains de mes enfants. Mais en y réfléchissant un tant soit peu, j'étais arrivé à la conclusion que je lui imposais très probablement tout ça. Je lui imposais, en quelque sorte, l'aventure. Si elle aimait vraiment l'aventure, elle l'aurait trouvée depuis longtemps, je présume. La voir croupir ici me faisait pas grand chose, ceci dit. Je pensais juste pas la voir dans cet état là. En la voyant sur le pas de la porte, il me semble que j'avais remarqué, ou plutôt que je m'étais fait la réflexion, que son fatalisme et son défaitisme étaient visibles rien qu'à son physique. Peut-être qu'elle avait même perdu confiance en elle. Ou peut-être que j'extrapole mes souvenirs, tout simplement. 
Toujours était-il que j'en étais venu à l'idée qu'il fallait qu'elle sorte d'ici, parce que j'avais besoin d'elle. Je m'en foutais un peu de ses états d'âme, en fait. Elle aurait très bien pu se traîner jusqu'au bateau et me casser profondément les couilles en exprimant des idées bien chiantes comme « La vie c'est nul », tant qu'elle m'aidait à récupérer Ibtissem Junior, ça m'allait. Charlie était, je l'espérais, probablement en train de lui dire la même chose, d'ailleurs. Je me disais qu'il fallait, à ce moment là, que je trouve une putain d'idée pour la convaincre de venir, histoire qu'elle accélère le processus. Après quelques dizaines de secondes de silence, j'en étais arrivé à une idée qui m'avait paru élégante sur le coup, pour ne pas dire géniale. 
« J'te propose de trouver l'amour sur le chemin. J'te le promets, même. Parmi tous mes enfants, tu vas bien réussir à pécho quelqu'un non ? »
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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyMer 2 Jan - 3:12

Depuis que je le connais, Ibtissem a toujours su se démarquer par son incroyable aptitude à être complètement con de façon quasi-continuelle. Et à cet instant, alors qu’il m’annonce avec un air presque victorieux qu’il compte m’offrir les services sexuels d’un de ses enfants pour me dédommager, je me dis que ça a quelque chose de rassurant de constater que certains trucs ne changent pas. Je jette un coup d’oeil à Charlie, qui fronce les sourcils en silence dans un coin du salon, et je me gratte pensivement la fesse. J’ai toujours bien aimé fréquenter Ibtissem, au fond, même si c’est un gigantesque abruti insupportable sur à peu près tous les plans. J’ai pas peur de le décevoir, parce que je sais que quoi que je fasse il aura probablement déjà fait pire. Et puis aussi, je m’en fous un peu de son opinion. C’est reposant. Même si bon, des fois, il dépasse les limites de la bienséance.

- Alors merci, mais non merci hein. T’as au vrai problème, au passage.

Je fais mine de réfléchir quelques dizaines de secondes supplémentaires, histoire qu’il sente bien que le bon déroulement de son aventure ne tient qu’à un fil et que c’est moi qui tient les ciseaux. Ou quelque chose comme ça, en tout cas. Je veux pas qu’il ait l’impression de faire une bonne action, ou de faire ça pour mon bien d’une façon ou d’une autre. C’est moi qui l’aide, pas le contraire.

- Mais bon, c’est d’accord, je finis par déclarer. T’auras qu’à genre, me donner un chaton. Non ! Un dragon, plutôt. Ou un… Un… Un ours. J’ai toujours rêvé d’avoir un ours.

Je n’attends pas sa réponse et me lève d’un coup, avant de me rasseoir cinq petites minutes parce que les murs ondulent quand même beaucoup trop pour que ce soit à cause du vent. D’autant que c’est des murs en bois. Je bois un petit verre d’eau pour me requinquer et je me fais une pipe d’herbe, et puis je rassemble toute ma volonté et je me lève à nouveau. Je tangue un peu, d’accord, mais je me sens d’attaque.

- Bon, on y va ? J’ai pas non plus que ça à foutre.


Je prends appui sur Charlie, qui s’est furtivement rapproché pendant que je tentais de me souvenir comment faire pour tenir debout. Il ne dit rien, mais il a l’air plutôt content que je me décide finalement à faire plus de trois pas à l’extérieur de ma cabane.

- On va aller chez ma mère. Elle pourra nous bricoler un truc, j’imagine. Genre une potion qui rendra tous les gens qui portent ton adn fluorescents. Un truc du genre.


Je lui attrape le bras et je nous téléporte sans autre forme de procès, avec une précision relativement étonnante dans la mesure où il y avait plusieurs mois que je n’avais pas pratiqué la chose sur une longue distance. J’espérais un peu atterrir à quelques centaines de mètres du manoir, à vrai dire, histoire d’avoir le temps de déssouler un peu ou de me préparer mentalement. Raté du coup puisqu’on s’est retrouvés pile poil dans le hall, juste en face de la porte du premier salon. C’est dur d’être aussi talentueuse des fois, qu’est-ce que vous voulez.
Plus sérieusement, je commence à me dire que j’aurais peut-être du réfléchir un peu plus de quatre secondes avant de nous amener ici. Je ne suis pas sûre que ma mère sera ravie de me voir, et pour ma part je suis absolument certaine que c’est la dernière chose dont j’ai envie. Je risque de ne pas faire très bonne impression, en plus, avec mes yeux cernés, mon haleine alcoolisée et ma pipe de cannabis. Et ma mère, malgré moi, elle fait encore partie de ces gens dont je supporte assez mal le jugement. Enfin, je suppose que ça pourrait être pire…

*Eli… T’as pas mis de pantalon. *

Merde.
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Bigadin

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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyJeu 3 Jan - 0:26

"Eh ben, t'y es pas allée avec le dos de la main morte" laché-je.

Je me tournai vers Eli. Elle grelottait. Elle n'avait pas de pantalon. Décidément, cette magicienne était une fille pleine de ressources. Sa maladresse avait d'égal que son battage de couille total en toute situation.
Ma voix résonna dans le hall. Eli nous avait téléportés dans un manoir. A vrai dire, je m'attendais plutôt à une grande maison de campagne, voire un appartement dans une ville, mais certainement pas à un manoir. Un grand lustre en argent trônait au centre de la pièce, des murs noirs encadraient des petites fenêtres et un grand tapis rouge carmin poussiéreux sur lequel la téléportation nous avait amenés étouffait le parquet sombre. Le hall était plutôt sombre en cette fin d'après midi, et l'ambiance générale correspondait probablement à ce que Jasmine appelait "angoisse".
Je ne m'étais pas vraiment attendu à ce qu'on atterrisse pile à l'endroit voulu, non plus. Parce qu'Elisha était très certainement une très bonne magicienne, mais elle était aussi une grosse bolosse en matière de téléportation.

"Bon, maintenant qu'on est là, on fait quoi? Tu veux que j'appelle ta mère ? BONJOUR, IL Y A QUELQU'UN ?"

J'ai pas vraiment eu le temps de finir ma phrase qu'une voix rauque, plutôt aiguë tonna.

"Oui oui, j'arrive."

Une femme plutôt maigre, aux cheveux bruns parsemés de quelques mèches grises, sortit en robe rouge sang d'une pièce à notre gauche, en haut des escaliers. Elle tenait un verre de vin rouge à la main, qu'elle s'empressa de boire cul-sec. En ouvrant la porte, elle sembla plutôt étonnée. Normal vu la situation, vous me direz. 

"Oh, je ne m'attendais pas à avoir de la visite aujourd'hui. Bonjour Eli. Bonjour Charlie. Bonjour... jeune homme. De grâce, entrez dans la salle principale et mettez vous près de la cheminée, vous allez attraper froid dans le hall. Elisha regarde-toi, tu n'es clairement pas assez habillée !"
Après être entrés à l'intérieur, j'ai décidé de prendre la parole. Si Eli n'avait pas vu sa mère depuis aussi longtemps c'est qu'elle n'était peut-être pas d'humeur à discuter avec elle. Je suis allé droit au but : 

"Je vais prendre la parole en premier, parce que je suis la seule personne possédant un appareil génital masculin dans cette pièce. On cherche mes gosses, vous voyez. J'ai passé la majeure partie de ma vie à répandre ma semence aux quatre coins du globe et en abandonnant très vite les... dommages collatéraux. Et maintenant, je veux les retrouver. Je me rappelle de quelques noms, mais il me faudrait plutôt une façon de les reconnaître assez simple, par exemple une potion qui fait luire toutes les personnes possédant mon ADN, ou alors un objet magique qui crie le nom d'un de mes enfants de plus en plus fort à mesure que je me rapproche d'eux. Bref, faites ce que vous voulez, mettez même des arcs-en-ciel ou des feux d'artifices, mais je veux les retrouver.  Elisha m'a vanté votre maîtrise en matière de création de potions, je suis sûr que vous arriverez à faire quelque chose de plutôt stylé."
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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyVen 15 Jan - 14:04

Ma mère a toujours eu le don de m’enfoncer poliment. Toujours des « ne touche pas à ça, je préfère que ça reste intact » et des « laisse faire ton frère, c’est mieux pour tout le monde » au lieu de juste dire les choses telles qu’elles sont, genre « tu es une petite merde incapable et tu devrais rester là-bas dans un coin toute ta vie histoire de ne pas pourrir la nôtre ». Aujourd’hui, elle ne fait pas exception à la règle : « Elisha, tu n’es pas assez couverte » alors qu’il est très clair qu’elle est en train de penser « qu’est-ce que tu fous en slip petite conne, tu n’arrêteras donc jamais de me faire honte ».
Toujours est-il qu’Ibtissem lui emboîte le pas, alors moi aussi. Ce serait quand même con qu’on soit venus jusqu’ici pour que je reparte vexée dans les quatre secondes après notre arrivée. Il lui déballe son histoire et il apparaît assez clairement qu’elle n’en a pas grand-chose à carrer, ce qui nous fait au moins un point commun. Mais je sais qu’elle va l’aider malgré tout, pas par bonté d’âme mais parce qu’il est peu probable qu’elle me refuse un service. Je pense toujours qu’elle me déteste, mais il n’empêche que c’est elle qui est venue vers moi la dernière fois pour ‘repartir sur de meilleures bases’. Maintenant que c’est moi qui fait un pas vers elle, ce serait sacrément contradictoire de sa part de m’envoyer paître.
Après avoir levé les yeux au ciel un certain nombre de fois en entendant le génie s’exprimer et quelques instants de réflexion, elle prend la parole :

- Je ne sais pas ce qu’Elisha vous a raconté, mais je ne fais pas vraiment dans les feux d’artifices. Encore moins dans les arc-en-ciel. Cela dit, je peux quand même vous aider. Il me faudra juste un de vos cheveux, ou un ongle de pied, peu importe. J’admets volontiers que je préférerais un cheveux, cependant.

- Parfait, je grommelle, en arrachant sans ménagement une touffe de cheveux au génie – ils ne ressentent pas la douleur de toute façon, pourquoi s’emmerder.

Je lui tends la mèche, et elle nous invite à la suivre jusqu’à la salle où elle confectionne ses potions. Je suis toujours en culotte, je me sens ridicule, et je n’ai aucune envie de m’abaisser à lui demander de quoi me couvrir le cul ; alors, avant de lui emboîter le pas, j’utilise mon pouvoir de manipulation des tissus et les rideaux du salon pour me confectionner un pantalon. Elle lève une nouvelle fois les yeux au ciel mais ne dit rien, elle est pétée de thunes après tout, elle ne va quand même pas faire la gueule pour un bout de rideau. Une fois dans la salle des potions, elle attrape des machins, les mélange avec d’autres trucs, ajoute les cheveux d’Ibtissem, rajoute d’autres bidules. Elle fait ça machinalement, avec une habileté déconcertante, et malgré moi j’en viens à l’admirer un peu. Durant toute la manœuvre, elle ne cesse de me jeter des coups d’oeil furtifs, et il me semble lire dans son regard une forme d’inquiétude. Après tout, depuis que son seul autre enfant a décidé de partir mourir dans une guerre à la con, elle est probablement un peu plus soucieuse de mon sort. Ça me gêne vaguement, cette attention. Si elle avait fait 8756 enfants, comme Ibtissem, on en serait pas là.

- Tu as mauvaise mine, Elisha, dit-elle finalement alors qu’elle perfectionne sa mixture. C’est bien que tu sortes un peu.

Je m’abstiens de lui demander comment elle sait que je ne sors jamais, je sais maintenant qu’elle a deux ou trois hommes de main chargés de me suivre partout – ils doivent d’ailleurs drôlement se faire chier, depuis quelques mois. À la place, je reste muette et me contente de vomir un peu dans ma bouche, littéralement, parce que j’ai bu ma dernière bière trop vite.

- Et voilà, c’est terminé, dit-elle au bout de quelques minutes en tendant le flacon plein à ras bord à Ibtissem. Versez-le sur une boussole, et elle vous indiquera la localisation de votre enfant le plus proche. Ça fonctionne aussi avec une carte, l’endroit où se trouve votre progéniture s’affichera en rouge. Je le déconseille si vous en avez réellement plusieurs centaines, cependant, parce que c’est toute la carte qui va s’illuminer comme un sapin de Noël et vous ne saurez plus où donner de la tête.

Une nouvelle fois, je ne peux pas m’empêcher d’être un peu impressionnée. Elle nous a bricolé ça en cinq minutes, comme si elle avait fait ça toute sa vie, alors que la requête d’Ibtissem était pour le moins incongrue. J’aimerais savoir improviser comme ça, mais non, c’est toujours les même vieux sorts que je maîtrise depuis des années. Enfin peu importe, nous avons ce que nous étions venus chercher. Pas la peine de moisir plus longtemps dans ce trou à rats.

- Super, merci beaucoup maman chérie, dis-je, en concentrant un maximum d’ironie sur les deux derniers mots. On ne va pas te déranger plus longtemps, hein. On va plutôt aller chercher un marchand de boussoles.

J’attrape le génie par le col et Charlie par la crinière, et je nous téléporte dans la ville la plus proche. Je me sens mal, physiquement comme moralement, cette expédition chez ma mère était la dernière chose dont j’avais besoin. Dès que mes pieds touchent à nouveau le sol, je ressens un besoin irrépressible de gerber et je me penche vers un buisson décoratif pour y vider une bonne partie du contenu de mon estomac. Je m’essuie ensuite la bouche d’un revers de main, me redresse, et je prends la parole avec un entrain nouveau.

- Bon. Génial. On va la chercher cette putain de boussole ?
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MessageSujet: Re: RP AVEC ELI DU SWAG   RP AVEC ELI DU SWAG EmptyVen 15 Jan - 16:38

La mère d'Eli aurait pu me prélever un poil de cul ça aurait été pareil. Dans tous les cas, je n'allais pas me plaindre : elle avait confectionné ce chiardar en très peu de temps, je ne m'attendais pas à autant de maîtrise, je ne la savais pas aussi bonne alchimiste. Si Elisha avait hérité d'un tiers de son talent, elle ne se serait probablement pas retrouvée à vomir dans un buisson décoratif une fois arrivés à Sceptelinôst. 
"Je m'attendais pas vraiment à ce qu'une téléportation te fasse cet effet là" lui dis-je alors qu'elle s'essuyait la bouche avec sa manche. 
Au fond, je savais que la nausée n'avait probablement pas été provoquée par la téléportation, mais plutôt par le choc provoqué par ces retrouvailles pour le moins houleuses. J'aurais probablement eu la même réaction si j'avais eu l'occasion d'avoir une conversation avec mes parents. Je ne les ai plus vus depuis ma fugue, c'est-à-dire depuis six cent quarante sept ans -- mais c'est une autre histoire j'vais pas m'étaler là dessus dans ce récit là. Un jour, j'écrirai mes mémoires qui s'intituleront Levrette claquée, boulard mangé. 
Bon, nous trouvâmes le gossedar, il fallait maintenant le tester. J'entrepris donc de préparer mon plus beau crachat pour déposer délicatement une goutte de bave sur le verre rayé de la boussole de fortune -- apparemment, c'est comme ça qu'il marchait. L'aimant indiquait le sud ouest, et il était censé s'agiter à mesure qu'on se rapprocherait d'un de mes chiards. En jetant un regard entendu à Eliduswag et Charlie, le pas assuré, je me dirigeais vers le sud ouest en me demandant si je reconnaitrais un de mes enfants. Non pas que je me dise "ils ont pu changer depuis" parce que de toute manière je quittais le semblant de foyer que je tentais de construire avec une femme avant que ma libido reprenne le dessus, sitôt qu'elle m'annonçait être enceinte -- en moi il y a deux loups. Le problème était de me souvenir des traits de leurs mères pour les reconnaître malgré les années passées. Je pouvais de toute manière leur poser la question une fois la boussole agitée devant eux : quelque chose du style "tu as eu quels rapports avec ton père ?" et si il ou elle me disait "aucun il s'est barré avant ma naissance", bingo. 
Après quelques dizaines de minutes de marche, je me retrouvais de nouveau sur le port. Au loin, des longs cheveux roses soulevés par la brise maritime aux relents de poisson séché, et arrivant par la gauche, du bout de la rue descendant vers la partie du port réservée à la marina, je voyais se dessiner une coupe au bol bleue turquoise. La question sur les rapports paternels ne fut pas nécessaire, et pas de doute quant à l'efficacité du chiardar. 
Ramon Tafreyz et Mangue Debol, les enfants prodigues... Au vu de leur QI à deux chiffres et les situations dans lesquelles ils se sont foutus, j'ai été bien magnanime avec eux. Au moins, ce sont mes enfants que je connais et côtoie un peu, même si leur manque de figure paternelle se fait ressentir lorsque quiconque essaie d'avoir une conversation un peu sérieuse avec eux. Cela étant dit, partir dans la vie avec des prénoms comme ça, ça aide pas vraiment à développer des capacités rhétoriques et oratoires adéquates pour évoluer en société comme un individu normal. Alors certes, c'est ma faute, mais je pensais qu'ils mourraient avant d'atteindre l'âge adulte comme la plupart des individus dans nos sociétés médiévales. 
"Bonjour Ramon, c'est papa. J'espère que tu vas bien depuis le temps... J'ai suivi tes aventures de loin, par rumeurs qui courent dans certains couloirs d'à peu près tous les royaumes vu les conneries que tu fais. Sache qu'en tant que père, je suis plutôt fier de toi au sens où tu es toujours vivant et tu as pas l'air d'avoir de lourdes séquelles psychologiques. En tout cas, si tu te demandes ce que je fous là, et même si tu te le demandes pas, je vais te le dire quand même : je cherche tes adelphes parce que je traverse une crise existentielle concernant mon comportement nul à chier. Pardon, ça m'a fait du bien de sortir cette phrase. Oh et la mère d'Elisha m'a confectionné une boussole à chiard, c'est comme ça que j'ai pu te localiser. Elisha n'est pas très loin, elle est dans la haute-ville, elle devrait pas tarder à nous rejoindre. Bref, est-ce que tu as des nouvelles de Pêche ?" 
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